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Hôte: Nicks WellenfieberTarget not accessible

Les victoires d’Alinghi ont suscité un grand nombre de vocations en Suisse, pays aux multiples lacs. À l’époque, Marmi n’était pas encore née. Voilà qu’elle se construit un barque guère plus grande qu’une coque de noix.

Marmi veut traverser le lac de montagne. Elle part à la recherche de bois qu’elle assemble, un mouchoir fera office de voile. Affronter les vents, ne plus faire qu’un avec les forces de la nature, voilà ce qui rend la voile si fascinante. Cette expérience au cœur de la nature est aussi un défi sportif: la voile fait appel à tous les muscles et exige une grande force mentale.

Les succès engrangés par l’équipe Alinghi remontent à plus de 20 ans. Un nouveau bateau et une nouvelle équipe participeront à l’America’s Cup en août 2024 pour le plus grand bonheur des fans de voile. Bien que dépourvue d’accès à la mer, la Suisse a toujours compté d’excellents navigateurs. La voile est aussi un sport populaire. Près de 30 000 bateaux à voile sont enregistrés en Suisse et la fédération Swiss Sailing compte 60 000 navigateurs actifs et 143 clubs de voile.

Si l’on ne peut s’offrir un bateau, on peut en partager un avec d’autres skippeurs amateurs. Le principe est le même que pour l’autopartage. Une application permet de louer un emplacement pour un temps déterminé. Pour posséder sa propre place d’amarrage, il faut des relations et de la patience (temps d’attente: entre 15 et 30 ans). Les places pour bateau sont tout simplement trop rares. Avec quel bateau débuter? Cela dépend du budget et des ambitions de chacune et de chacun.

On acquiert vite de l’expérience en suivant des cours dans une école de voile dans sa zone de navigation préférée et en se joignant à d’autres à bord de différents types de bateau. Il faut au minimum être titulaire du permis de conduire un bateau à voile de la catégorie D sur les eaux intérieures et avoir suivi quinze heures de cours individuels.

Faisant fi de ces règles, Marmi met sa coque de noix à l’eau et hisse le mouchoir dans lequel le vent ne tarde pas à s’engouffrer. Marmi se redresse, elle lève ses bras de marmotte et, s’inspirant de Leonardo DiCaprio, elle annonce haut et fort: «Je suis la reine des Alpes!»